Relance- Termes de Référence pour la réalisation d’une étude sur la cartographie des ressources et des savoirs en agro écologie

           

Termes de Référence pour la réalisation d’une étude sur la cartographie des ressources et des savoirs en agro écologie.

Référence de l’Offre : AOI N^o 001/CAPAD_SAEP/ Act 1.1.1/2024

Dans le cadre du Projet d’appui aux producteurs agroécologiques et à la transformation durable des systèmes alimentaires, «GP-SAEP Burundi», financé par le FIDA, la CAPAD lance le présent appel d’offre d’une mission de consultance internationale pour réaliser une étude sur la situation de référence du projet  (analyse et cartographie de la fertilité des sols, savoirs écologiques locaux existants).

0.    RESUME DE L’APPEL D’OFFRE

1.    Mission	Mission de consultance internationale  pour effectuer une étude sur la cartographie de ressources et des savoirs sur l’agroécologie ainsi que des propositions d’amélioration de la santé des sols dans 9 communes des provinces de Karusi et de Ruyigi.
2.    Code de l’Activité	1.1.1
3.    Mode de passation	AAO (Avis d’Appel d’Offre)
4.    Type de Consultation	AOI (Appel d’Offre International)
5.    Type de Marché	Consultants (International et local)
6.    Méthode de sélection	Sélection fondée sur Qualité et Coût (SFQC)
7.    Département / Direction responsable	Service approvisionnement CAPAD
8.    Adresse de soumission des offres	KIGOBE, Avenue KIYEGE No1
9.    Téléphone	+257 79 970 470/22 217 902
10.  E-mail	capad_shirukubute@yahoo.fr
11.  Personne contact	Jean Marie NDAYISHIMIYE
12.  Date de republication	Le 04/09/2024
13.  Date et heure de clôture de dépôts des offres	Le 19/09/2024
14.  Ouverture des offres	Le lendemain de la clôture des offres à 11 heures
15.  Description de l’offre	Mission de consultance internationale  pour effectuer une étude sur la, la Cartographie de ressources et des savoirs sur l’agroécologie ainsi que des propositions d’amélioration de la santé des sols.
16.  Numéro de l’offre	AOI No 007/CAPAD_GP-SAEP/ A.1.1.1 /2024
17.  Mode d’attribution du marché	Sélection basée sur la qualité et le coût

 

1       Contexte

La CAPAD est une Organisation Paysanne Nationale de 163 coopératives agricoles regroupant 153 164 ménages exploitants agricoles familiaux (62 % de femmes) réparties dans 84 des 119 communes du Burundi. Elle regroupe ainsi 8% des 1, 200 millions des ménages burundais dont 90% vivent en milieu rural. CAPAD est une confédération qui œuvre pour la transformation de l’agriculture et de l’élevage, pour la promotion d’une agriculture durable à travers des filières porteuses et innovatrices. La CAPAD a pour mandat de représenter et défendre les intérêts socioéconomiques des agricultrices et agriculteurs issus des coopératives membres et de les accompagner dans le développement des activités agricoles (élevage inclus) et économiques.

Sur financement de l’Union européenne et de la Royaume de Belgique à travers le FIDA, la CAPAD va mettre en œuvre le Projet d’appui pour les petits producteurs agro écologiques et la transformation durable des systèmes alimentaires (GP-SAEP Burundi). Le projet GP-SAEP Burundi vise à lever les principaux obstacles à la mise à l’échelle de l’agro écologie et à la transition vers des systèmes alimentaires durables pour les petits producteurs (agriculteurs et micro, petites et moyennes entreprises (MPME) agroalimentaires). Au Burundi, le projet GP-SAEP est mis en œuvre par CAPAD dans 9 Communes des provinces de RUYIGI (Ruyigi, Kinyinya et Gisuru) et KARUSI (Shombo, Mutumba, Gitaramuka, Bugenyuzi, Buhiga et Gihogazi.). Son groupe cible direct est formé de 3.500 petites exploitations familles agricoles, d’une taille moyenne de 40 ares, cultivés sur 2 à 3 saisons en cultures associées. (Approximativement 3500 ha cultivés); indirectement par les entreprises crées ou renforcées, il en touche un plus grand nombre.

Pour atteindre les résultats, le projet GP-SAEP Burundi focalisera ses interventions sur (i) l’amélioration à l’accès aux intrants pour la production agro écologique, y compris les semences, les biointrants et les technologies mécaniques et numériques ; (ii) l’augmentation de la valeur ajoutée et l’intégration aux marchés pour les produits agro écologiques; (iii)  la gestion et le partage des connaissances.

Dans la mise en œuvre des activités, la CAPAD travaillera avec les autres organisations/institutions tant internationales que nationales. Il travaillera avec le Collectif Stratégies Alimentaires (CSA) qui est une ONG Belge, l’Institut des Sciences Agronomiques du Burundi (ISABU), la Branche SOFAMETAL de l’ETS de Kamenge, les services étatiques du MINEAGRIE et l’administration à tous les niveaux. Il collaborera avec d’autres projets pour la montée en échelle et la capitalisation des expériences des autres projets de CAPAD et d’autres projets du domaine d’intervention dont les projets du FIDA.

La transition agro écologique est un processus possible au Burundi, une opportunité faisable pour une utilisation durable des ressources naturelles, eau, terre et plantations agro forestiers et forestiers. Pour la réussite agro écologique, la condition clé avérée dans le processus de transition est l’observation et la participation effective paysanne et citoyenne aux résultats de l’agro écologie comme combinaison des intérêts économiques avec les intérêts écologiques. Plusieurs acteurs/intervenants ont déjà entamé le processus de changement de comportements chez les décideurs du niveau national et certaines pratiques agroécologiques sont une réalité dans les plantations des agriculteurs.

Le projet GP-SAEP doit promouvoir les pratiques agro écologiques, faciliter l’accès aux intrants agro écologiques, les bio fertilisants et en bio pesticides, et promouvoir la production et la diversification de la biomasse et l’agroforesterie.

Certaines pratiques et technologies existent déjà dans la zone d’action du projet et ne nécessiteront que leurs montées en échelle alors que d’autres sont à initier.  Pour les pratiques et technologies existantes, il est primordial de les inventorier pour faciliter leurs montées en échelle et d’identifier les contraintes qui entravent leur adoption dans la zone d’action du projet GP-SAEP. Pour les pratiques inexistantes, il y’a nécessité de les recenser, connaître la disponibilité de la matière première et les technologies nécessaires pour les atteindre.

2       Objectifs de l’étude sur la situation de référence du projet GP- SAEP.

2.1      Objectif Global

L’objectif de l’étude est de dégager une cartographie de la fertilité des sols (éléments disponibles et besoins), une cartographie des ressources, des contraintes, des risques (dont climatiques) des savoirs agroécologiques des paysans (pratiques agroécologiques mises en œuvre et contraintes éventuelles) et une caractérisation des systèmes agraires de la zone cible du projet. C’est aussi de caractériser de façon fine les écosystèmes par des études géo spatiales et géo référencées.

Plus spécifiquement, il s’agira  (i) d’apprécier le niveau actuel de connaissances ainsi que (ii) les degrés d’application de ces dernières, (iii) identifier les verrous /défis (lock-ins) et les catalyseurs de l’adoption de ces pratiques.

. Par ailleurs, ces analyses pourront venir compléter, de manière qualitative, la prochaine étude de référence. Cette cartographie permettra également de mieux comprendre l’impact de de ces pratiques sur la situation socio-économique des ménages et facilitera  les évaluations des effets directs du projet sur les bénéficiaires.

 

2.2      Objectifs Spécifiques

L’étude sur la Cartographie de ressources et des savoirs sur l’agroécologie ainsi que des propositions d’amélioration de la santé des sols  vise spécifiquement à :

1. Donner l’état des lieux des indicateurs clés qui ont été retenus pour le suivi et l’évaluation du projet.
2. Cartographier les ressources et savoirs agroécologiques :
   • Inventaire des Pratiques et Technologies Existantes :
     • Recenser les pratiques agroécologiques déjà adoptées par les agriculteurs dans les zones ciblées.
     • Documenter les savoirs traditionnels et modernes en matière d’agroécologie détenus par les agriculteurs et leurs organisations.
     • Analyser le degré d’adoption de ces pratiques par les agriculteurs, les barrières à leur adoption.
   • Analyse des Ressources Naturelles :
     • Réaliser une cartographie détaillée des types de sols, de leur fertilité, et des pratiques de gestion des sols dans les zones d’intervention. Il est recommandé d’utiliser des outils de systèmes d’information géographique pour cette cartographie (par exemple zones agroécologiques via EarthMap: https://earthmap.org/login
   • Évaluation des Besoins en Intrants Agroécologiques :
     • .
     • Évaluer la disponibilité des matières premières pour la production de ces intrants et la faisabilité de leur mise en œuvre.
   • Expériences et Savoirs des Agriculteurs :
     • Identifier et documenter les succès des agriculteurs locaux en agroécologie.
     • Faire des parallèles avec des expériences et savoir-faire d’agriculteurs dans d’autres pays, en particulier dans des zones agroécologiques similaires.
   • Identification des Contraintes et Défis :
     • Identifier les obstacles auxquels les agriculteurs sont confrontés. Il s’agit ici notamment des obstacles propres à l’adoption de pratiques agroécologiques (voir commentaire ci-dessus). Ces obstacles sont par exemple: l’accès au foncier; l’accès aux inputs (semences, bio intrants, compatibles et nécessaires en agroécologie); politiques; dynamiques de marché; infrastructures; capacités organisationnelles des agriculteurs etc.
     • Proposer des solutions pratiques pour surmonter ces défis et faciliter l’adoption et la mise à l’échelle des pratiques agroécologiques.
   • Rôle des Femmes et des Jeunes :

Analyser le rôle des femmes dans la promotion des pratiques agroécologiques et leur contribution à la production des semences paysannes. Il serait pertinent de mener des groupes de discussion spécifiques avec des femmes et des jeunes pour comprendre leurs perspectives, leurs défis spécifiques et leurs idées innovantes pour renforcer leur participation dans les initiatives agroécologiques.

• Évaluer l’implication des jeunes dans les initiatives agroécologiques et identifier des stratégies pour renforcer leur participation.

3. Réaliser une analyse croisée entre cette cartographie et celles sur les sols et la fertilité.
4. Identifier les besoins spécifiques en biofertilisants et biopesticides (produits, si possible compositions et mode d’utilisation).
5. Caractériser la disponibilité en biomasse (i.e. gisements organiques) valorisables en biofertilisant et évaluer la faisabilité de son transfert vers les zones déficitaires.
6. Faire le zonage et la catégorisation de la population selon les critères de vulnérabilité liés à la sensibilité[1] (ex. la pente des parcelles, le fort taux de minéralisation, la loi semencière, ….) et à la capacité[2] (le manque de capacité de financière pour investir dans un réseau d’irrigation, le faible accès au service météo…). Géographique pour cette cartographie (par exemple zones agroécologiques via EarthMap: https://earthmap.org/login
7. Identifier les éléments endogènes à mettre à l’échelle au niveau des plans biomasse ménages,
8. le potentiel de diversification par les engrais verts et les arbres et arbustes accumulateurs d’éléments nutritifs à usage multiple (tithonia, neem,…), les plantes à noix, et les fruitiers tropicaux et tempérés, les espèces agroforestières (Grevillea, Calliandra, Leucaena, …)
9. Proposer des solutions pratiques pour surmonter ces défis et faciliter l’adoption et la mise à l’échelle des pratiques agroécologiques. Il s’agit ici notamment des obstacles propres à l’adoption de pratiques agroécologiques). Ces obstacles sont par exemple: l’accès au foncier; l’accès aux intrants (semences, biointrants, compatibles et nécessaires en agroécologie); politiques; dynamiques de marché; infrastructures; capacités organisationnelles des agriculteurs etc.
10. Analyser le rôle des femmes et des jeunes dans la promotion des pratiques agroécologiques et leur contribution à la production des semences paysannes. Il serait pertinent de mener des groupes de discussion spécifiques avec des femmes et des jeunes pour comprendre leurs perspectives, leurs défis spécifiques et leurs idées innovantes pour renforcer leur participation dans les initiatives agroécologiques

3       RÉSULTATS ESCOMPTÉS

Au bout de l’étude, le document de la situation de référence sur l’agroécologie est produit.

4       Méthodologie

L’équipe d consultants devra concevoir une méthodologie participative et optimale entre méthodes qualitatives et quantitatives, impliquant un échantillon représentatif des principaux groupes cibles du programme. La méthodologie devra inclure la documentation,  les enquêtes, les groupes de discussion et les entretiens avec des informateurs clés.

La CAPAD fournira également une documentation supplémentaire qui sera utilisée comme données secondaires pour compléter les données primaires collectées dans le cadre de cette étude de base. En cas de besoin, ces données pourront être collectées après la première vague de collecte des données qualitatives pour plus d’équilibres d’informations. L’équipe de consultants devra aussi consulter les cartes de la fertilité des sols existantes à l’ISABU.

La méthodologie d’échantillonnage et l’organisation de la collecte des données (par exemple, les Focus Group doivent garantir une approche “Do No Harm” « Ne Pas Nuire ». À cet égard, la CAPAD et ses partenaires doivent être consultés à tous les stades de la conception de la méthodologie, la collecte de données et la mise en œuvre.

Se référant aux termes de référence, l’équipe de consultants devra fournir un aperçu d’approches à adopter pour effectuer chaque tâche nécessaire, y compris les limites sur la précision et les analyses.

5       Calendrier

Les travaux ne peuvent démarrer qu’après la signature du contrat. La mission entière ne doit pas dépasser 30 jours.

6       Profil du Consultant

CAPAD  cherche un consultant International expérimentée dans la production d’un rapport de haute qualité sur l’Etude de Base, avec une grande expertise en agro écologie, par une méthodologie participative fondée sur les droits avec les qualifications suivantes :

• Minimum de 10 ans d’expérience professionnelle en matière d’évaluation/recherche
• Connaissances et expérience de travail antérieures dans les domaines thématiques: agroécologie, semences paysannes ou fermières, résilience économique, autonomisation des femmes, et participation des jeunes; etc.
• Aligner un consultant local ayant une expérience d’au moins 7 ans dans les domaines des thématiques concernés par l’étude.
• Excellentes capacités de conception de recherche et d’analyse des données à la fois quantitatives et qualitatives
• Expérience dans la coordination des équipes de collecte de données ;
• Excellentes aptitudes de rédaction de rapports ;
• Excellentes maîtrises des outils de collecte et d’analyse des données
• La maîtrise du français est indispensable

POUR PLUS DE DETAILS, CONSULTEZ LE LIEN SUIVANT: TDR consultant cartographie des ressources et des savoirs en AE V

[1] La sensibilité qui est déterminée par les facteurs qui influent directement sur les conséquences d’un danger. La sensibilité comprend les attributs physiques, sociaux, économique, culturels d’un système.

[2] La capacité fait référence à l’aptitude que possède une population à anticiper et/ou faire face à un choc.